Questions sur la théologie
Quelle est la définition du mot théologie ?
Question : "Quelle est la définition du mot théologie ?"
Réponse : Le mot « théologie » vient de deux mots grecs qui mis ensemble signifient « l’étude de Dieu ». La théologie chrétienne est simplement une tentative de comprendre Dieu tel qu’Il est révélé par la Bible. Aucune théologie n’expliquera jamais complètement Dieu et Ses voies : Dieu est infiniment et éternellement bien plus grand que nous. Aussi, toute tentative de Le décrire sera toujours limitée (Romains 11 : 33-36). Mais Dieu veut que nous Le connaissions autant que cela nous est possible, et la théologie est précisément cet art et cette science qui nous permettent de connaître ce que nous pouvons saisir et comprendre de Dieu, d’une manière cohérente et accessible. Certaines personnes évitent la théologie parce qu’elles pensent qu’elle est source de division. Mais correctement comprise, au contraire, la théologie est créatrice d’unité. Une théologie correcte, biblique, est une bonne chose : elle nous enseigne la Parole de Dieu (2 Timothée 3 : 16-17).
L’étude de la théologie n’est donc pas autre chose qu’un approfondissement de la Parole de Dieu pour découvrir ce que Dieu a Lui-même révélé à Son sujet. Quand nous faisons cela, nous Le découvrons comme Créateur de toutes choses, Soutien de toutes choses et Juge de toutes choses. Il est l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin de toutes choses. Lorsque Moïse demanda qui l’envoyait auprès de Pharaon, Dieu répondit : « JE SUIS CELUI QUI SUIS « (Exode 3 : 14). Le nom « JE SUIS» désigne la personnalité. Dieu a un nom, même s’Il a Lui-même le pouvoir de donner des noms aux autres. Le nom « JE SUIS » représente une personnalité libre, résolue et autosuffisante. Dieu n’est pas une force éthérée ou une énergie cosmique. Il est cet Etre tout-puissant, existant par Lui-même et s’autodéterminant, doté d’un esprit et d’une volonté – ce Dieu « personnel » qui s’est révélé Lui-même à l’humanité au travers de Sa Parole et de Son Fils Jésus-Christ.
L’étude de la théologie permet de mieux connaître Dieu et ainsi pouvoir Le glorifier au travers de notre amour et de notre obéissance. Remarquez ici la progression : nous devons d’abord chercher à Le connaître avant de pouvoir L’aimer, et nous devons L’aimer avant de pouvoir avoir le désir de Lui obéir. Une conséquence indirecte est que nos vies sont incommensurablement enrichies par le réconfort et l’espérance qu’Il transmet à ceux qui Le connaissent, L’aiment, et Lui obéissent. Une théologie pauvre ainsi qu’une compréhension superficielle et inexacte de Dieu ne pourront qu’empirer nos vies au lieu de nous apporter le réconfort et l’espérance auxquels nous aspirons. Connaître Dieu, c’est important et crucial. Nous sommes cruels envers nous-mêmes si nous essayons de vivre dans ce monde en ignorant Dieu. Le monde est un lieu de souffrance : la vie y est décevante et désagréable. Si vous rejetez la théologie, vous vous destinez vous-mêmes à une vie vide de sens et sans aucune orientation précise. Sans théologie, nous gaspillons nos vies et perdons nos âmes.
Tous les chrétiens devraient être passionnés par la théologie – l’étude intense et personnelle de Dieu – pour mieux connaître, aimer et obéir à Celui auprès de qui nous sommes appelés à vivre joyeusement notre éternité.
Quelle est la définition du mot théologie ?
Qu’est-ce que la théologie systématique ?
Question : "Qu’est-ce que la théologie systématique ?"
Réponse : Le mot « théologie » vient de deux mots grecs signifiant « Dieu » et « parole ». Combinés, le mot théologie signifie « l’étude de Dieu ». Systématique fait référence à une subdivision par système. La théologie systématique est donc une organisation de la théologie en systèmes (subdivisions) qui expliquent différents domaines. Par exemple, de nombreux livres de la Bible parlent des anges, mais aucun des livres donne toute l’information sur les anges. La théologie systématique prend toutes les informations sur les anges de tous les livres de la Bible et les organisent en un système – l’angélologie. La théologie systématique s’occupe d’organiser les enseignements bibliques en un système catégoriel.
La Théologie Propre est l’étude de Dieu le Père. La Christologie est l’étude de Dieu le Fils, le Seigneur Jésus-Christ. La Pneumatologie est l’étude du Saint-Esprit. La Bibliologie est l’étude de la Bible. La Sotériologie est l’étude du salut. L’Ecclésiologie est l’étude de l’Eglise. L’Eschatologie est l’étude de la fin des temps. L’Angélologie est l’étude des anges. La Démonologie chrétienne est l’étude des démons du point de vue chrétien. L’Anthropologie chrétienne est l’étude de l’humanité. L’Hamartiologie est l’étude du péché.
La théologie biblique est l’étude d’un livre de la Bible en particulier (ou de plusieurs) pour mettre en lumière les aspects théologique qu’il contient. Par exemple, l’Evangile de Jean est très Christologique, puisqu’il se focalise tellement sur la divinité du Christ (John 1:1,14 ; 8:58 ; 10:30 ; 20:28). La théologie historique est l’étude des doctrines et comment elles ont évolués à travers les siècles de l’Eglise chrétienne. La théologie dogmatique est l’étude des doctrines de certains groupes de chrétiens qui ont une doctrine systématique, par exemple la théologie calviniste ou la théologie dispensationaliste. La théologie contemporaine est l’étude des doctrines qui ont été développées ou mises en lumière récemment. La théologie systématique est un outil important pour nous aider à comprendre et enseigner la Bible de manière ordonnée.
Qu’est-ce que la théologie systématique ?
Qu’est-ce que le regard chrétien sur le monde ?
Question : "Qu’est-ce que le regard chrétien sur le monde ?"
Réponse : Une Weltanschauung – un regard ou une conception du monde – fait référence à une conception d’ensemble du monde d’un point de vue particulier. Un regard chrétien sur le monde, de ce fait, est une conception d’ensemble du monde du point de vue chrétien. Une weltanschauung individuelle est le cadre de référence d’un individu, en harmonie avec ses croyances sur le monde. C’est sa manière de comprendre le réel. Une weltanschauung sert de base décisionnelle quotidienne, d’où son extrême importance.
Une pomme posée sur une table est vue par plusieurs personnes. Un botaniste voyant la pomme la classifie. Un artiste la voit comme une nature morte et la peint. Un épicier la voit comme un actif et l’inventorie. Un enfant la voit comme nourriture et la mange. La manière dont nous considérons chaque situation est influencée par la manière dont nous considérons le monde dans son ensemble. Chaque weltanschauung, quelle soit chrétienne ou non, répond au moins à trois questions :
1) d’où venons-nous ? (et pourquoi sommes-nous là ?)
2) qu’est-ce qui va mal dans le monde ?
3) comment réparer ce qui va mal ?
Une weltanschauung dominante aujourd’hui est le Naturalisme, qui répond à ces question de la manière suivante : 1) Nous sommes le fruit d’actes fortuits de la nature sans but réel. 2) Nous ne respectons pas la nature comme nous devrions. 3) Nous pouvons sauver le monde par l’écologie et la protection de l’environnement. Une weltanschauung naturaliste génère de nombreuses philosophies apparentée telles que le relativisme moral, l’existentialisme, le pragmatisme et l’utopie.
Une weltanschauung chrétienne, a contrario, donne des réponses bibliques à ces trois questions : 1) Nous sommes la création de Dieu, destinés à gouverner le monde et à être en communion avec lui (Genèse 1:27-28 ; 2:15). 2) Nous avons péché contre Dieu et assujetti le monde à une malédiction (Genèse 3). 3) Dieu lui-même a racheté le monde par le sacrifice de son Fils, Jésus-Christ (Genèse 3:15 ; Luke 19:10), et il rétablira un jour la création à son état de perfection initiale (Esaïe 65:17-25). Un regard chrétien sur le monde nous porte à croire en des absolus moraux, les miracles, la dignité humaine et la possibilité d’être sauvé.
Il est important de comprendre qu’une weltanschauung est une conception d’ensemble. Elle affecte toutes les sphères de la vie, de l’argent à la morale, de la politique à l’art. Le vrai christianisme est plus qu’un ensemble d’idée à utiliser à l’église. Le christianisme tel qu’il est enseigné dans la Bible est une Weltanschauung. La Bible ne fait jamais de distinction entre une vie « religieuse » et une vie « séculière ». La vie chrétienne est la seule vie possible. Jésus s’est proclamé lui-même « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jean 14:6) et ce faisant, il est devenu notre weltanschauung.
Qu’est-ce que le regard chrétien sur le monde ?
Qu’est-ce la prédestination ? La prédestination est-elle biblique ?
Question : "Qu’est-ce la prédestination ? La prédestination est-elle biblique ?"
Réponse : Romains 8:29-30 nous dit : « Ceux que d'avance il a connus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né d'une multitude de frères ; ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés ; ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés. ». Ephésiens 1:5 et 11-12 déclarent : « Il nous a prédestinés à être pour lui des fils adoptifs par Jésus Christ ; ainsi l'a voulu sa bienveillance… En lui aussi, nous avons reçu notre part : suivant le projet de celui qui mène tout au gré de sa volonté : nous avons été prédestinés pour être à la louange de sa gloire ceux qui ont d'avance espéré dans le Christ. ». Nombreux sont ceux qui sont hostile à la doctrine de la prédestination. Néanmoins, la prédestination est une doctrine biblique. La clé est de comprendre ce que la prédestination signifie bibliquement.
Le mot traduit par « prédestiner » dans les Ecritures citées ci-dessus vient du mot grec « proorizo » qui porte le sens de « déterminer avant », « ordonner », « décider par avance ». La prédestination, c’est donc Dieu qui décide par avance certaines choses qui doivent se produire. Que décida Dieu par avance ? Selon Romains 8:29-30, Dieu a prédéterminé que certains individus seraient conformés à la ressemblance de son Fils, appelés justes et glorifiés. Au fond, Dieu prédétermine que certains individus seront sauvés. De nombreux passages des Ecritures font référence aux croyants en Christ comme étant les élus (Matthieu 24:22, 31 ; Marc 13:20, 27; Romains 8:33 ; 9:11 ; 11:5-7,28 ; Ephésiens 1:11 ; Colossiens 3:12 ; 1 Thessaloniciens 1:4 ; 1 Timothée 5:21 ; 2 Timothée 2:10 ; Tite 1:1 ; 1 Pierre 1:1-2 ; 2:9 ; 2 Pierre 1:10). La prédestination est une doctrine biblique qui affirme que Dieu, dans sa souveraineté, élit certains individus au salut.
L’objection la plus fréquente à la doctrine de la prédestination est qu’elle est injuste. Pourquoi choisirait-il certains individus et pas d’autres ? Il faut se souvenir que personne ne mérite d’être sauvé. Nous avons tous péché (Romains 3:23) et méritons tous la punition éternelle (Romains 6:23). Pas conséquent, Dieu serait parfaitement juste de tous nous laisser passer l’éternité en enfer. Toutefois, Dieu choisis de sauver certains d’entre nous. Il n’est pas en train d’être injuste avec ceux qui ne sont pas choisis, car ils ne reçoivent que ce qu’ils méritent. Que Dieu choisisse d’être gracieux avec d’autres n’est pas injuste. Comme personne ne mérite rien de Dieu, alors personne ne peut objecter s’il ne reçoit rien de Dieu. Par exemple, je pourrais, dans uns foule de 20 personnes, donner de l’argent à 5. Les 15 qui ne reçoivent rien seront-ils fâchés ? Probablement. Ont-ils le droit d’être fâchés ? Non. Pourquoi ? Parce que je ne devais d’argent à personne. J’ai simplement été gracieux avec certains.
Si Dieu choisit qui est sauvé, cela ne remet-il pas en question notre libre arbitre pour choisir Jésus ? La Bible nous dit que nous avons le libre arbitre – tous ce qu’il y a à faire est de croire en Jésus-Christ et nous serons sauvés (Jean 3:16 ; Romains 10:9-10). Le Bible ne montre jamais Dieu rejetant quiconque qui croit en lui ou se détournant de quiconque le cherche (Deutéronome 4:29). Nonobstant, dans le mystère de Dieu, la prédestination fonctionne par attraction de la personne à Dieu (Jean 6:44) et la foi au salut (Romains 1:16). Dieu prédestine qui sera sauvé, et nous devons choisir Christ afin d’être sauvé. Les deux réalités sont vraies au même titre. Romains 11:33 proclame : « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies impénétrables ! »
Qu’est-ce la prédestination ? La prédestination est-elle biblique ?
Calvinisme vs. Arminianisme – quelle est la vue correcte ?
Question : "Calvinisme vs. Arminianisme – quelle est la vue correcte ?"
Réponse : Le calvinisme et l’arminianisme sont les deux systèmes théologiques qui cherchent à expliquer la relation entre la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l’être humain concernant le salut. Le calvinisme est nommé après Jean Calvin, un théologien français qui vécut de 1509-1564. L’arminianisme est nommé après Jacobus Arminius, un théologien hollandais qui vécut de 1560-1609.
Les deux systèmes peuvent être résumés en cinq points. Le calvinisme soutient la thèse de la dépravation totale alors que l’arminianisme soutient la dépravation partielle. La dépravation totale signifie que tous les aspects de l’être humain sont entachés par le péché, et donc que les hommes sont incapables de venir à Dieu de leur propre initiative. La dépravation partielle signifie que tous les aspects de l’être humain sont entachés par le péché, mais pas au point qui soient incapables de mettre leur foi en Dieu de leur propre volonté.
Le calvinisme soutient l’élection inconditionnelle alors que l’arminianisme soutient l’élection conditionnelle. L’élection inconditionnelle soutient que Dieu élit des individus au salut sur la base de sa Volonté seule, et non sur la base d’éléments inhérents aux individus. L’élection conditionnelle soutient que Dieu élit des individus au salut sur la base de sa connaissance anticipés de qui croira en Christ pour son salut.
Le calvinisme soutient l’expiation limitée alors que l’arminianisme soutient l’expiation illimitée. C’est le point le plus controversé des cinq points. L’expiation limitée revient à croire que Jésus est mort seulement pour les élus. L’expiation illimitée revient à croire que Jésus est mort pour tous, mais que sa mort n’a pas d’effets tant qu’un individu ne croit pas.
Le calvinisme soutient la grâce irrésistible alors que l’arminianisme soutient la grâce résistible. La grâce irrésistible défend la thèse que quand Dieu appelle une personne au salut, cette personne viendra inévitablement au salut. La grâce résistible déclare que Dieu appelle tous au salut, mais que nombreux sont ceux qui résistent et rejettent cet appel.
Le calvinisme soutient la persévérance des saints alors que l’arminianisme soutient le salut conditionnel. La persévérance des saints fait référence à l’idée qu’une personne élus par Dieu persévérera dans la foi et ne reniera, ni se détournera jamais de Christ. Le salut conditionnel dit qu’un croyant en Christ peut, de son propre libre arbitre, se détourner de Christ et par là perdre son salut.
Donc, dans le débat entre calvinisme et arminianisme, quelle est la vue correcte ? Il est intéressant de prendre conscience que dans le Corps du Christ, il y a toutes sortes de combinaisons entre calvinisme et arminianisme. Il y a « le calvinisme 5 points » et « l’arminianisme 5 points », et au même temps des « calvinistes 3 points » et des « arminiens 2 points ». Bien des croyants professent une combinaison des deux vues. En fin de compte, selon nous, aucun des deux systèmes ne réussit pas à expliquer l’inexplicable. Oui, Dieu est souverain et sait toute chose. Oui, les être humains sont appelés à prendre une décision sincère de mettre leur foi en Christ pour leur salut. Ces deux assertions semblent contradictoires, mais dans la pensée de Dieu, elles font pleinement sens.
Calvinisme vs. Arminianisme – quelle est la vue correcte ?
Qu’est-ce que le dispensationalisme et est-ce biblique ?
Question : "Qu’est-ce que le dispensationalisme et est-ce biblique ?"
Réponse : Le dispensationalisme est un système théologique qui a deux caractéristiques fondamentales distinctes. (1) Une interprétation littérale cohérente des Ecritures, particulièrement des prophéties bibliques. (2) Une distinction entre Israël et l’Eglise dans le plan de Dieu.
(1) Les dispensationalistes prétendent que leur principe herméneutique est celui de l’interprétation littérale. « Interprétation littérale » signifie que chaque mot est compris dans le sens qu’il a dans son usage courant. Les symboles, figures de style et de genre sont tous interprétés simplement dans cette méthode et ne sommes en aucun cas contraire à l’interprétation littérale. Même le symbolisme et les proverbes figuratifs ont un sens littéral sous-jacent.
C’est la meilleure manière de considérer les Ecritures pour au moins trois bonnes raisons. Primo, en termes de philosophie, le but même du langage nous porte à l’interpréter littéralement. Le langage a été donné par Dieu dans le but de communiquer avec les hommes. Le deuxième raison est biblique. Toutes les prophéties à propos de Jésus-Christ de l’Ancien Testament ont été accomplies littéralement. La naissance, le ministère, la mort et la résurrection de Jésus se sont produits exactement et littéralement comme l’Ancien Testament l’avait prédit. Il n’y a pas d’accomplissement « non-littéral » de ces prophéties dans le Nouveau Testament. Cela plaide fortement pour la méthode littérale. Si l’interprétation littérale n’est pas utilisée pour l’étude des Ecritures, il n’y a pas de standard objectif pour comprendre la Bible. Tout un chacun pourrait interpréter la Bible selon leur entendement. L’interprétation biblique se dégraderait en un « ce que ce passage me dit… », au lieu d’un « la Bible dit… ». Malheureusement, c’est déjà bien souvent le cas dans ce qui est appelé interprétation biblique aujourd’hui.
(2) La théologie de la dispensation explique qu’il y a deux peuples de Dieu distincts : Israël et l’Eglise. Les dispensationalistes croient que le salut a toujours été acquis par la foi (en Dieu dans l’Ancien Testament, et spécifiquement en le Fils de Dieu dans le Nouveau). Les dispensationalistes pensent que l’Eglise n’a pas remplacé Israël dans le plan de Dieu et que les promesses vétérotestamentaires faite à Israël n’ont pas été transférées à l’Eglise. Ils croient que les promesses que Dieu a faites à Israël (une terre, une descendance nombreuse et la bénédiction) dans l’Ancien Testament se réaliseront en fin de compte durant le règne de 1000 ans prédit dans Apocalypse 20. Ils croient que, tout comme Dieu concentre son attention sur l’Eglise en ces temps, il portera à nouveau son attention sur Israël à l’avenir (Romains 9-11).
Se fondant sur ces bases, les dispensationalistes décomposent la Bible en sept dispensations : l’Innocence (Genèse 1:1 – 3:7), la Conscience (Genèse 3:8 – 8:22), la Gouvernance humaine (Genèse 9:1 – 11:32), la Promesse (Genèse 12:1 – Exode 19:25), la Loi (Exode 20:1 – Actes 2:4), la Grâce (Actes 2:4 – Apocalypse 20:3) et le Royaume millénaire (Apocalypse 20:4 – 20:6). Ces dispensations ne sont pas de moyens de salut, mais des interactions différentes de Dieu avec les hommes. Le dispensationalisme en tant que système se fonde sur une interprétation pré-millénariste de la Seconde Venue du Christ et, habituellement, une interprétation pré-tribulationniste de l’Enlèvement.
Qu’est-ce que le dispensationalisme et est-ce biblique ?
Qu’est-ce que le pré-millénarisme ?
Question : "Qu’est-ce que le pré-millénarisme ?"
Réponse : Le pré-millénarisme est la vue selon laquelle la Seconde Venue de Christ adviendra avant son règne millénaire, et que le Roi millénaire règnera littéralement 1000 ans. Pour pouvoir comprendre et interpréter les passages des Ecritures qui traitent des événements de la fin des temps, il faut comprendre deux points fondamentaux : (1) une bonne méthode d’interprétation des Ecritures et (2) la distinction entre Israël (les juifs) l’Eglise (les corps des croyants en Jésus-Christ).
Premièrement, une bonne méthode d’interprétation des Ecritures requiert qu’elles soient interprétées de manière cohérente avec le contexte : cohérence avec l’auditoire auquel s’adresse l’écrit, cohérence avec ceux dont il est fait mention, cohérence avec l’auteur du texte, etc. Il est essentiel de connaître l’auteur, le public cible et l’arrière-plan historique et culturel du passage que l’on cherche à interpréter. Le cadre historique et culturel révèle souvent le vrai sens d’un passage. Il faut aussi se souvenir que les Ecritures interprètent les Ecritures, c’est-a-dire qu’un passage peut traiter d’un sujet déjà traité par un autre ailleurs dans la Bible. Il est donc important d’apporter une interprétation en cohérence avec tous ces passages.
Finalement, il est fondamental de prendre les passages dans leur sens normal, régulier, simple et littéral à moins que le contexte du passage indique qu’il est de nature figurative. Une interprétation littérale n’élimine pas la possibilité de trouver des figures de style. Elle encourage plutôt le lecteur interprète a ne pas prendre pour figuratif un texte sauf quand cela est approprié pour ce contexte. Il ne faut pas chercher un sens « plus profond et plus spirituel » que ce qui est dit. Ceci est dangereux, car si l’on interprète de cette manière, les fondements de l’interprétation se trouvent dans l’esprit du lecteur plutôt que dans les Ecritures elles-mêmes. Dans ce cas, il ne peut y avoir d’interprétation objective et le sens des Ecritures devient sujet aux impressions personnelles de chaque lecteur. 2 Pierre 1:20-21 nous rappelle que « …aucune prophétie de l'Écriture n'est affaire d'interprétation privée ; en effet, ce n'est pas la volonté humaine qui a jamais produit une prophétie, mais c'est portés par l'Esprit Saint que des hommes ont parlé de la part de Dieu. »
An appliquant ces principes d’interprétation biblique, il faut comprendre qu’Israël (les descendants physiques d’Abraham) et l’Eglise (tous les croyants) sont deux groupes distincts. Il est crucial de reconnaître qu’Israël et l’Eglise sont distincts, sinon les Ecritures seront mal interprétées. Les passages présentant les promesses faites à Israël (celles qui sont réalisées et celles qui ne le sont pas) sont en particulier victimes d’incompréhensions et de mésinterprétations si l’on essaie de les appliquer à l’Eglise, et vice versa. Souvenez-vous, le contexte d’un passage détermine à qui il s’adresse et indiquera l’interprétation la plus juste.
Ayant ces concepts en tête, nous allons nous pencher sur divers passages qui traitent de la vue pré-millénariste. Commençons en Genèse, avec le chapitre 12, versets 1-3 : « Le Seigneur dit à Abram : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père et va dans le pays que je te montrerai. Je ferai naître de toi une grande nation ; je te bénirai et je rendrai ton nom célèbre. Tu seras une bénédiction pour les autres. Je bénirai ceux qui te béniront, mais je maudirai ceux qui te maudiront. A travers toi, je bénirai toutes les nations de la terre. »
Dieu promit trois choses à Abraham : qu’il aurait une descendance nombreuse, que cette nation possèderait et occuperait un pays et qu’une bénédiction universelle pour l’humanité entière proviendrait de sa lignée (les juifs). Dans Genèse 15:9-17, Dieu scelle son alliance avec Abraham. Dans la manière de procédé, Dieu place sur lui-même la responsabilité de l’Alliance ; c’est-à-dire qu’il n’y avait rien qu’Abraham puisse faire ou ne pas faire pour invalider l’Alliance faite par Dieu. De plus, dans ce passage, les frontières que du pays que les juifs allaient occuper sont déterminées, voir Deutéronome 34. D’autres passages qui traitent de la terre promise : Deutéronome 30:3-5 and Ezéchiel 20:42-44.
2 Samuel, chapitre 7, traite du règne du Christ pendant le Millénium. 2 Samuel 7, versets 11-17 relate une promesse faite par Dieu à David : il aurait une descendance et de cette descendance Dieu établirait un Royaume éternelle. Il s’agit d’une référence au règne du Christ pendant le Millénium, et pour toujours. Il est important de se souvenir que cette promesse doit s’accomplir littéralement, et qu’elle ne s’est pas encore réalisée. D’aucuns croiraient que le règne de Salomon fut l’accomplissement littéral de la prophétie, mais c’est une position problématique : le territoire sur lequel régna Salomon ne correspond pas à celui d’Israël aujourd’hui, et Salomon ne règne sur Israël aujourd’hui non plus ! Souvenez-vous que Dieu promit à Abraham que sa descendance posséderait la terre pour toujours, ce qui ne s’est pas encore réalisé. Alors 2 Samuel 7 nous dit que Dieu établira un Roi qui régnera pour l’éternité. Salomon ne pouvait donc pas être l’accomplissement de la promesse faite à David. Et c’est donc une promesse qui ne s’est pas encore réalisée !
Avec cela à l’esprit, examinons ce qui est écrit dans l’Apocalypse 20:1-7 : « Puis je vis un ange descendre du ciel ; il tenait à la main la clé de l'abîme et une énorme chaîne. Il saisit le dragon, le serpent ancien, c'est-à-dire le diable ou Satan, et il l'enchaîna pour mille ans. L'ange le jeta dans l'abîme, qu'il ferma à clé et scella au-dessus de lui, afin que le dragon ne puisse plus égarer les nations jusqu'à ce que les mille ans soient passés. Après cela, il doit être relâché pour un peu de temps. Ensuite je vis des trônes : ceux qui siégeaient dessus reçurent le pouvoir de juger. Je vis aussi les âmes de ceux qui avaient été exécutés pour leur fidélité à la vérité révélée par Jésus et à la parole de Dieu. Ils n'avaient pas adoré la bête, ni sa statue, et ils n'avaient pas reçu la marque de la bête sur le front, ni sur la main. Ils revinrent à la vie et régnèrent avec le Christ pendant mille ans. Les autres morts ne revinrent pas à la vie avant que les mille ans soient passés. C'est la première résurrection. Heureux ceux qui ont part à cette première résurrection ! Ils appartiennent à Dieu et la seconde mort n'a pas de pouvoir sur eux ; ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec le Christ pendant les mille ans. Quand les mille ans seront passés, Satan sera relâché de sa prison. »
Le régne de mille ans qui est mentionné de manière répétée dans Apocalypse 20:1-7 correspond littéralement au règne millénaire de Christ sur terre. Rappelez-vous que la promesse faite à David concernant un roi doit s’accomplir littéralement, et qu’elle n’est pas encore accomplie. Le pré-millénarisme considère ce passage comme l’accomplissement futur de cette promesse, avec Christ sur le trône. Dieu fit des alliances inconditionnelles avec Abraham et David. Aucune de ces alliances n’ont été complètement accomplies. Un règne littéral, physique du Christ est le seul accomplissement possible des promesses de Dieu.
En appliquant la méthode d’interprétation littérale aux Ecritures, les pièces du puzzle s’assemblent. Toutes les prophéties de l’Ancien Testament sur la première venue de Jésus se sont réalisées littéralement. Nous pouvons donc attendre que celles concernant sa Seconde Venue se réalisent littéralement aussi. Le pré-millénarisme est le seul système qui correspond à une interprétation littérale des alliances de Dieu et des prophéties de la fin des temps.
Qu’est-ce que le pré-millénarisme ?
Qu’est-ce que l’amillénarisme ?
Question : "Qu’est-ce que l’amillénarisme ?"
Réponse : L’amillénarisme, est le nom donné à la pensée de ceux qui croient qu’il n’y aura pas de règne du Christ pendant « mille ans » (au sens littéral du mot). On appelle les partisans de cette conviction les amillénaristes. Le préfixe « a » dans amillénarisme signifiant « non » ou « pas ». « Amillénariste » signifie donc « pas de millenium » : ceci diffère complètement du point de vue le plus largement répandu et connu qu’est le prémillénarisme (selon lequel la seconde venue du Christ aura lieu avant Son règne des mille ans (le règne de « mille ans » étant pris au sens littéral) ; cela est différent aussi du courant de pensée beaucoup moins répandu qu’est le post-millénarisme (croyance selon laquelle le Christ reviendra après que les Chrétiens, - et non le Christ Lui-même - aient établi le Royaume sur cette terre).
Pour être honnête envers les amillénaristes, il est bon de préciser qu’ils ne croient pas, à vrai dire, qu’il n’y ait pas du tout de millénium. Ils ne croient tout simplement pas en en un millénium, au sens littéral du terme, c’est-à-dire à un règne du Christ sur la terre pendant mille ans ; ils croient par contre que le Christ est maintenant assis sur le trône de David et que l’ère actuelle de l’Eglise est déjà le Royaume sur lequel le Christ règne. Il n’y a aucun doute : le Christ est aujourd’hui assis sur un trône, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il s’agit de celui que la Bible appelle le trône de David. Il n’y a aucun doute : le Christ règne maintenant, car Il est Dieu. Mais cela ne signifie pas qu’Il règne sur le Royaume du millénium.
Afin que Dieu puisse tenir ses promesses à l’égard d’Israël et de Son alliance avec David (2 Samuel 7 : 8-16, 23 : 5 ; Psaume 89 : 3-4), il faut qu’un royaume existe sur cette terre, littéralement et concrètement. Douter de cela, c’est remettre en question le désir même de Dieu et/ou sa capacité à respecter ses engagements, ce qui ouvre alors la porte à une foule d’autres problèmes théologiques. Par exemple, si Dieu manquait à Ses promesses envers Israël, alors qu’Il les avait déclarées Lui-même « éternelles », comment pourrions-nous être sûrs de tout ce qu’Il a promis, y compris les promesses du salut pour les croyants en Jésus-Christ ? La seule solution, est de croire en Sa Parole, et de comprendre que Ses promesses seront littéralement accomplies.
Voici les précisions bibliques qui confirment qu’un royaume terrestre sera bel et bien établi :
1) les pieds du Christ vont réellement toucher le Mont des Oliviers avant l’établissement de Son règne (Zacharie 14 : 4, 9) ;
2) pendant son règne, le Messie exécutera Sa justice et Son Jugement sur la terre (Jérémie 23 : 5-8) ;
3) le royaume est décrit comme étant sous les cieux (Daniel 7 : 13-14 , 27) ;
4) les prophètes avaient annoncé des changements dramatiques sous les cieux (Actes 3 : 21 ; Esaïe 35 : 1-2 , 11 : 6-9, 29 : 18, 65 : 20-22 ; Ezéchiel 47 : 1-12 ; Amos 9 : 11-15) ;
5) Enfin, l’ordre chronologique des événements dans l’Apocalypse indiquent l’existence d’un royaume terrestre avant la fin de l’histoire du monde (Apocalypse 20).
Le problème de l’amillénarisme, c’ est qu’on utilise une méthode d’interprétation pour les prophéties inaccomplies différente de celle utilisée pour l’Ecriture non prophétique et les prophéties déjà accomplies. L’Ecriture non prophétique et les prophéties accomplies sont interprétées selon le sens littéral ou normal. Mais, les amillénaristes, estiment que les prophéties inaccomplies doivent être interprétées spirituellement ou non littéralement. Les partisans de cette conception amillénariste pensent qu’une lecture « spirituelle » d’une prophétie inaccomplie est la manière la plus normale de lire ces textes. On appelle cela utiliser une double herméneutique. (L’herméneutique étant l’étude des principes d’interprétation). L’amillénariste est convaincu que les prophéties inaccomplies sont en partie, voire en totalité, écrites dans un langage symbolique, figuratif et spirituel. Par conséquent, l’amillénariste attribuera des sens très différents à ces textes de l’Ecriture, au lieu du sens normal et contextuel habituel de ces mots.
Le problème de cette interprétation des prophéties inaccomplies, c’est qu’elle ouvre la porte à un grand éventail d’interprétations possibles. Si vous n’interprétez pas l’Ecriture dans son sens premier et normal, vous obtiendrez une multitude de significations. Et pourtant Dieu, l’auteur ultime de toute l’Ecriture, avait bien un sens précis dans Son esprit lorsqu’Il inspira les auteurs humains pour l’écriture de ces textes. Certes, il peut y avoir de nombreuses applications pour un seul passage de l’Ecriture, mais il n’existe qu’un seul sens, et ce sens est celui que Dieu Lui-même a voulu lui donner. Ainsi, le fait qu’une prophétie se soit accomplie selon les termes précis avec lesquels elle a été préalablement annoncée, est sans nul doute le meilleur des arguments pour comprendre qu’une prophétie inaccomplie s’accomplira selon le même processus. Les prophéties concernant la première venue de Christ se sont toutes accomplies à la lettre. Par conséquent, il faut s’attendre à ce que les prophéties concernant la seconde venue du Christ se réalisent de la même façon : c’est-à-dire à la lettre. Pour toutes ces raisons, une interprétation allégorique des prophéties inaccomplies devrait être rejetée et une interprétation littérale ou normale des prophéties inaccomplies devrait être adoptée. L’amillénarisme ne tient pas debout parce qu’il utilise des herméneutiques non cohérentes entre elles : à savoir, une interprétation des prophéties inaccomplies avec une méthode différente de celle utilisée pour les prophéties déjà accomplies.
Qu’est-ce que l’amillénarisme ?
Quelles sont les différentes théories concernant l’expiation ?
Question : "Quelles sont les différentes théories concernant l’expiation ?"
Réponse : Tout au long de l’histoire de l’Eglise, différents points de vue sur l’expiation ont été émis par différentes personnalités ou dénominations : certains étaient justes, d’autres faux. L’une des raisons de ce large éventail de points de vue, c’est que l’Ancien comme le Nouveau Testament révèlent de nombreuses vérités sur l’expiation du Christ, rendant ainsi difficile, voire impossible, d’établir une seule et unique « théorie » qui incarne totalement cette réalité spirituelle ou qui soit en mesure d’en expliquer toutes la richesse. Ce que nous découvrons au fur et à mesure que nous étudions la Bible, c’est un tableau extrêmement riche, avec de multiples facettes : la Bible fournit en effet, au sujet de la rédemption accomplie par le Christ, de nombreuses vérités étroitement liées entre elles. Un autre facteur pouvant expliquer l’existence de ces nombreuses théories sur l’expiation, est que l’essentiel de ce que nous pouvons en comprendre doit l’être à partir de l’expérience et de la perspective du peuple de Dieu, dans le cadre du système sacrificiel de l’Ancienne Alliance.
L’expiation du Christ, son but, ce qui a été accompli, est un sujet tellement riche qu’une multitude de volumes ont été écrits. Cet article ne sera qu’un simple survol des nombreuses théories qui ont été avancées à un moment ou à un autre. Avant de considérer les différents aspects de l’expiation, nous devons d’abord nous rappeler que tout point de vue qui ne reconnaîtrait pas l’état de péché de l’homme ou la nature substitutive de l’expiation, est dans le meilleur des cas insuffisant, et dans le pire hérétique.
La rançon due à Satan : Cette conception voit l’expiation de Christ comme une rançon payée à Satan pour acheter la liberté de l’homme et le libérer de l’esclavage de Satan. Elle repose sur l’idée que la condition spirituelle de l’homme est d’être l’esclave de Satan et que le sens de la mort de Christ est d’assurer la victoire de Dieu sur Satan. Cette théorie ne trouve aucun soutien dans l’Ecriture et a d’ailleurs été très peu exprimée tout au long de l’histoire de l’église. Elle n’est pas biblique dans la mesure où elle considère que c’est Satan et non Dieu qui a réclamé le paiement d’une rançon pour le péché. Ainsi, cette théorie ignore complètement l’exigence de justice de Dieu tout au long de l’Ecriture. Elle a aussi une vision de Satan bien plus élevée qu’il ne faudrait et lui attribue bien plus de puissance qu’il n’en a en réalité. L’Ecriture n’affirme jamais que les pécheurs doivent quoi que ce soit à Satan : au contraire nous voyons tout au long des pages de la Bible que Dieu est Celui qui demande un paiement pour le péché.
Théorie de la Récapitulation : Cette théorie affirme que l’expiation du Christ a inversé l’histoire de l’homme : en le faisant passer de la désobéissance à l’obéissance. Elle croit que la vie de Christ a récapitulé toutes les étapes de la vie humaine et ce faisant elle a inversé le processus de désobéissance initié par Adam. Cette théorie n’a pas de fondement dans l’Ecriture.
Théorie dramatique : Cette théorie voit l’expiation du Christ comme une victoire dans un conflit divin entre le bien et le mal et comme soustrayant l’homme à l’esclavage de Satan. Le sens de la mort du Christ étant d’assurer la victoire de Dieu sur Satan et d’ouvrir un chemin pour racheter le monde de son asservissement au mal.
La théorie mystique : La théorie mystique voit l’expiation du Christ comme un triomphe sur Sa propre nature pécheresse grâce à la puissance du Saint Esprit. Ceux qui croient en cette théorie pensent que la connaissance de cela va influencer l’homme sur un plan mystique et éveiller sa « conscience divine ». Ils pensent aussi que la condition spirituelle de l’homme n’est pas le résultat du péché mais simplement un manque de « conscience divine ». Ceci est évidemment anti-biblique. Pour croire cela, il faut être persuadé que le Christ avait une nature pécheresse, alors que l’Ecriture est très claire sur ce point : Jésus était parfaitement Dieu et parfaitement homme, et sans péché dans tous les aspects de Sa nature (Hébreux 4 : 15).
La théorie de l’influence morale : Elle considère que l’expiation de Christ est une manifestation de l’amour de Dieu qui assouplit le cœur de l’homme et le pousse à la repentance. Ceux qui soutiennent ce point de vue croient que l’homme est spirituellement malade, qu’il a besoin d’aide et qu’il est poussé à accepter le pardon de Dieu en voyant l’amour de Dieu pour lui. Ils pensent que le but et le sens même de la mort du Christ est de manifester l’amour de Dieu à l’égard de l’homme. Bien qu’il soit tout à fait exact que l’expiation de Christ est l’expression la plus élevée de l’amour de Dieu, cette théorie est malgré tout non biblique parce qu’elle nie la condition spirituelle véritable de l’homme – la mort à cause de ses transgressions et de ses péchés (Ephésiens 2 : 1) – et elle nie que c’est Dieu qui demande un prix à payer pour le péché. Cette interprétation de l’expiation du Christ prive l’humanité d’un vrai sacrifice ou d’un paiement pour le péché.
La théorie de l’exemple : Cette vision considère l’expiation du Christ comme simplement un exemple de foi et d’obéissance afin d’inciter l’homme à obéir à Dieu. Les tenants de cette théorie croient que l’homme est spirituellement vivant : la vie de Christ et l’expiation qu’il a accomplie étant simplement des exemples d’une vraie foi et d’une vraie obéissance qui devraient inspirer les hommes à mener une vie de foi et d’obéissance semblable à la Sienne. Cette théorie et celle de l’influence morale sont assez comparables en ce sens qu’elles nient toutes les deux que la justice de Dieu demande réellement un prix à payer pour le péché et que la mort du Christ à la croix constitue ce paiement. La principale différence entre la théorie de l’influence morale et la théorie de l’exemple, est que la théorie de l’influence morale dit que la mort du Christ nous enseigne combien Dieu nous aime et que la théorie de l’exemple dit que la mort du Christ nous enseigne comment vivre. Bien sûr, il est vrai que le Christ est un modèle que nous devons suivre, même dans Sa mort, mais la théorie de l’exemple ne sait pas reconnaître la vraie condition spirituelle de l’homme et ne montre pas non plus que la justice de Dieu demande un prix à payer pour le péché que l’homme est parfaitement incapable de payer par lui-même.
La théorie commerciale : La théorie commerciale perçoit l’expiation du Christ comme un acte honorant infiniment Dieu. Le résultat de cela est que Dieu donne à Christ une récompense dont il n’a pas besoin ; Christ à son tour transmet cette récompense à l’homme. Les tenants de ce point de vue pensent que la condition spirituelle de l’homme ne peut que déshonorer Dieu et donc que la mort du Christ, parce qu’elle a infiniment honoré Dieu, peut alors être portée au bénéfice des pécheurs pour leur salut. Cette théorie, comme beaucoup d’autres, nie l’état spirituel réel des pécheurs non régénérés et leur besoin d’une nature complètement nouvelle qui ne peut s’acquérir qu’en Christ (2 Corinthiens 5 : 17).
La théorie gouvernementale : Cette théorie voit l’expiation du Christ comme une manifestation de la haute estime de Dieu pour Sa loi et de Son attitude vis-à-vis du péché. C’est la mort du Christ qui donne à Dieu une raison de pardonner les péchés de deux qui se repentent et acceptent la mort substitutive de Son Fils. Ceux qui soutiennent ce point de vue croient que la condition spirituelle de l’homme est d’avoir violé la loi morale de Dieu et que le sens de la mort du Christ était d’avoir servi de substitut à la peine normalement encourue pour tout péché. Parce que Christ a payé la peine, il devient donc possible à Dieu de pardonner en toute légalité à ceux qui acceptent que le Christ soit leur substitut. Cette interprétation est erronée en ce sens qu’elle n’enseigne pas que le Christ a réellement payé le prix de la condamnation pour les péchés de toute l’humanité mais qu’au contraire Sa souffrance aurait simplement montré à l’humanité que les lois de Dieu étaient brisées et que la peine a déjà été payée.
La théorie de la substitution pénale : Cette théorie considère l’expiation du Christ comme un sacrifice de remplacement et de substitution qui a satisfait les exigences de la justice de Dieu par rapport au péché. Par Son sacrifice, Christ a payé la peine pour le péché de l’humanité : il a ainsi libéré le pardon, imputé la justice, et réconcilié l’homme avec Dieu. Ce point de vue soutient que tous les aspects de l’homme – son intelligence, sa volonté et ses émotions – ont été corrompus par le péché et que l’homme est totalement dépravé et spirituellement mort. Ainsi, la mort de Christ a payé la peine qu’encourait le péché et, par la foi, l’homme peut recevoir ce paiement substitutif pour son péché. Ce point de vue s’accorde très précisément à l’Ecriture, dans sa conception du péché, de la nature de l’homme et des résultats de la mort du Christ sur la croix.
Quelles sont les différentes théories concernant l’expiation ?
Qu’est-ce que l’apologétique chrétienne ?
Question : "Qu’est-ce que l’apologétique chrétienne ?"
Réponse : Le mot français « apologie » vient d’un mot grec signifiant littéralement « défendre ». L’apologétique chrétienne est donc la science dont le rôle est de défendre la foi chrétienne. Il y a beaucoup de sceptiques qui doutent de l’existence de Dieu et/ou attaquent toute croyance dans le Dieu de la Bible. Il existe aussi beaucoup de personnes très critiques qui remettent en cause l’inspiration et l’infaillibilité de la Bible. On rencontre aussi beaucoup de faux-enseignants qui promeuvent de fausses doctrines et nient les vérités fondamentales de la foi chrétienne. La mission de l’apologétique chrétienne est donc de combattre ces mouvements et de promouvoir par contre le Dieu chrétien et la vérité chrétienne.
Probablement, le verset clé de l’apologétique chrétienne est 1 Pierre 3 : 15, « mais sanctifiez dans vos cœurs le Christ qui est Seigneur. Soyez toujours prêts à justifier votre espérance devant ceux qui vous en demandent compte. Mais que ce soit avec douceur et respect… » Il n’y a aucune excuse pour un chrétien qui est totalement incapable de défendre sa foi. Chaque chrétien devrait être en mesure de faire une présentation raisonnable de sa foi en Christ. Bien sûr, chaque chrétien n’a pas besoin d’être un expert en apologétique. Néanmoins, chaque chrétien devrait savoir en quoi il croit, pourquoi il croit, comment il peut le partager avec d’autres et comment défendre sa foi contre les mensonges et les attaques.
Un deuxième aspect de l’apologétique chrétienne qui est souvent ignoré, se trouve justement dans la deuxième partie de 1 Pierre 3 : 15 : « mais que ce soit avec douceur et respect … ». Défendre la foi chrétienne au moyen de l’apologétique ne devrait jamais impliquer la grossièreté, la colère ou l’irrespect. Dans notre pratique de l’apologétique chrétienne, nous devrions nous efforcer d’être fermes dans la défense de notre foi, mais veiller à ressembler au Christ dans la façon de présenter les choses : si nous gagnons dans la discussion, mais que par notre attitude nous éloignons encore davantage une personne de Christ, nous avons complètement raté le vrai but de notre apologétique chrétienne.
Il existe deux méthodes principales d’apologétique chrétienne. La première, communément connue sous le nom d’apologétique classique : son rôle est d’apporter les preuves évidentes que le message chrétien est vrai. La deuxième sorte d’apologétique, généralement appelée apologétique « de présupposition », consiste à confronter les présuppositions (idées préconçues, suppositions diverses) qui se cachent derrière les positions anti-chrétiennes. Les partisans de ces deux méthodes d’apologétique chrétienne débattent souvent entre eux pour évaluer laquelle de ces deux méthodes est la plus efficace. Mais il serait bien plus efficace en fait d’utiliser indistinctement l’une ou l’autre de ces méthodes, selon les personnes ou les situations rencontrées.
L’apologétique chrétienne consiste simplement à présenter une défense raisonnable de la foi chrétienne et de sa vérité à ceux qui sont en désaccord avec elles. L’apologétique chrétienne est un aspect incontournable de la vie chrétienne. Nous sommes tous appelés à être prêts et équipés pour pouvoir proclamer l’évangile et défendre notre foi (Matthieu 28 : 18-20 ; 1 Pierre 3 : 15). Ceci constitue l’essence même de la foi chrétienne.
Qu’est-ce que l’apologétique chrétienne ?
Qu’est-ce que l’éthique chrétienne ?
Question : "Qu’est-ce que l’éthique chrétienne ?"
Réponse : L’éthique chrétienne est bien résumée dans Colossiens 3 : 1-6 : « Du moment que vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les choses d’en-haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Attachez-vous aux choses d’en-haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec Lui dans la gloire. Faites-donc mourir ce qui, dans vos membres, est terrestre, la débauche, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion ».
Bien plus qu’une liste de « faire » et « ne pas faire », la Bible nous donne des instructions précises sur la manière dont nous sommes appelés à vivre. La Bible contient tout ce que nous devons savoir sur la vie chrétienne. Mais la Bible ne recouvre pas chacune des situations auxquelles nous serons peut-être confrontés dans nos vies. Comment alors la Bible peut-elle suffire face à tous les dilemmes qui peuvent se présenter dans nos vies ? C’est précisément là qu’intervient l’éthique chrétienne.
La science définit l’éthique comme « un ensemble de principes moraux, l’étude de la moralité ». Par conséquent, l’éthique chrétienne serait l’ensemble des principes de la foi chrétienne à partir desquels nous agissons. Alors que la Parole de Dieu ne couvre pas chacune des situations que nous pouvons rencontrer dans nos vies, ses principes nous donnent cependant des repères standards sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour nous-mêmes, tout particulièrement dans les situations où la Bible ne fournit aucune instruction précise.
Par exemple, la Bible ne dit rien, de façon explicite, sur la prise de drogues illégales, mais si nous nous basons sur les principes enseignés par l’Ecriture, nous pouvons savoir que ce n’est pas bien ; pour une raison très simple : la Bible nous dit que notre corps est le temple du Saint Esprit et que nous devons honorer Dieu avec notre corps (1 Corinthiens 6 : 19-20). Quand nous savons ce que les drogues produisent sur le corps – les dégâts qu’elles produisent sur les différents organes – nous savons parfaitement qu’en les consommant nous ne faisons que détruire le temple du Saint Esprit. Et cela n’honore certainement pas Dieu. La Bible nous dit aussi que nous devons être soumis aux autorités instituées par Dieu Lui-même (Romains 13 :1). Etant donné la nature illégale des drogues, en les utilisant, nous ne nous soumettons pas aux autorités mais nous nous rebellons contre elles. Cela signifie-t-il que si les drogues étaient légalisées, ce serait bien ? Non, car nous violerions toujours le premier principe déjà mentionné.
En utilisant donc les principes qui se trouvent dans l’Ecriture, les chrétiens peuvent discerner la direction éthique à suivre pour chaque situation donnée. Dans certains cas ce sera simple : c’est le cas des règles de la vie chrétienne qui sont énoncées par le Chapitre 3 de l’Epître aux Colossiens. Dans d’autres cas, cependant, cela peut se révéler plus difficile et il faudra alors chercher un peu plus. Le meilleur moyen pour cela, c’est de prier la Parole de Dieu elle-même. Le Saint Esprit habite en chaque croyant, et une partie de son rôle consiste à nous enseigner comment vivre : « Mais le consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 14 : 26). « Pour vous, l’onction que vous avez reçue de Lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, qu’elle est véritable, et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en Lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés » (1 Jean 2 : 27). Ainsi, lorsque nous prions l’Ecriture, l’Esprit de Dieu nous guide et nous enseigne. Il nous montrera les principes dont nous avons besoin pour faire face à toute situation.
Si la Parole de Dieu ne couvre pas chacune des situations auxquelles nous devons faire face dans nos vies, elle est largement suffisante pour que nous puissions vivre une vie chrétienne. La plupart du temps, nous pouvons nous contenter de chercher ce que dit la Bible et d’y adapter notre conduite. Pour les questions éthiques où l’Ecriture ne donne pas d’instructions précises, nous devons alors rechercher les principes qui peuvent s’appliquer à cette situation. Nous devons prier Sa Parole et nous ouvrir à Son Esprit. L’Esprit de Dieu nous guidera et nous enseignera au travers de la Bible et nous aidera à trouver les principes sur lesquels nous devons nous appuyer pour pouvoir mener une vie telle que les chrétiens sont sensés la vivre.
Qu’est-ce que l’éthique chrétienne ?
Qu’est-ce que la théologie de l’Alliance ? Est-elle biblique ?
Question : "Qu’est-ce que la théologie de l’Alliance ? Est-elle biblique ?"
Réponse : La théologie de l’Alliance n’est pas « une théologie » dans le sens d’une doctrine systématique mais bien plutôt un cadre interprétatif de l’Ecriture. Elle est habituellement opposée à un autre système interprétatif de l’Ecriture connu sous le nom de « Théologie de la Dispensation » ou «Dispensationalisme». Ce dernier étant la méthode d’interprétation scripturaire la plus courante et la plus populaire chez les Evangéliques américains depuis la deuxième partie du 19ème siècle et jusqu’au 21ème siècle. La Théologie de l’Alliance, par contre, demeure majoritaire dans le Protestantisme issu de la Réforme. C’est le système le plus apprécié de tous ceux qui appartiennent à la mouvance réformée ou calviniste.
Là où le dispensationalisme voit les Ecritures se déployer en une série de sept « dispensations » principales (une « dispensation » peut être définie comme le moyen utilisé par Dieu pour entrer en relation avec les hommes et la création pendant une période donnée de l’histoire de la rédemption), la Théologie de l’Alliance considère les Ecritures au moyen de la grille de l’alliance. La Théologie de l’Alliance distingue deux alliances majeures : l’alliance des œuvres (AO) et l’alliance de grâce (AG). Une troisième alliance est souvent mentionnée, l’alliance de rédemption (AR), qui précède les deux autres alliances. Nous allons étudier chacune de ces alliances successivement. Ce qu’il est important de retenir, c’est que les différentes alliances mentionnées dans les Ecritures (à savoir, les alliances avec Noé, Abraham, Moïse, David et la Nouvelle Alliance) relèvent toutes soit de l’alliance des œuvres, soit de l’alliance de grâce.
Examinons d’abord les différentes alliances de la Théologie de l’Alliance, en commençant par celle de rédemption, qui d’un point de vue logique précède les deux autres. L’alliance de rédemption est une alliance entre les Trois Personnes de la Trinité dans le but d’élire, racheter et sauver un groupe d’individus choisis pour le salut et la vie éternelle. Comme l’a dit un pasteur-théologien fort connu, dans l’alliance de rédemption « le Père choisit une Epouse pour son Fils ». Bien que l’alliance de rédemption ne soit pas explicitement mentionnée dans l’Ecriture, celle-ci affirme cependant de façon très claire la nature éternelle du plan du salut (Ephésiens 1 : 3-14 ; 3 : 11 ; 2 Thessaloniciens 2 : 13 ; 2 Timothée 1 : 9 ; Jacques 2 : 5 ; 1 Pierre 1 : 2). De plus, Jésus faisait souvent allusion à Sa mission d’accomplir la volonté du Père (Jean 5 : 3, 43 ; 6 : 38-40 ; 17 : 4-12). Que le salut des élus soit l’intention de Dieu depuis le tout début de la création ne fait aucun doute ; de fait, l’alliance de rédemption ne fait que formaliser le plan éternel de Dieu en le formulant dans le langage de l’alliance.
Selon une perspective historique de la rédemption, l’alliance des œuvres est la première que nous rencontrons dans l’Ecriture. Quand Dieu a créé l’homme, il l’a placé dans le Jardin d’Eden et lui a donné un seul et simple commandement : « Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » (Genèse 2 : 16-17). Nous pouvons percevoir le langage de l’alliance dans ce commandement. Dieu établit Adam dans le Jardin et lui promet, ainsi qu’à sa descendance, la vie éternelle aussi longtemps qu’il demeurera dans l’obéissance aux commandements de Dieu. La vie est la récompense de l’obéissance et la mort est le châtment de la désobéissance. Ceci est bien le langage de l’alliance.
Certains exégètes voient dans l’alliance des œuvres une sorte d’alliance semblable à celle qui pouvait exister entre un suzerain et son vassal. Dans ce genre d’alliance, le suzerain (le roi ou celui qui gouvernait) présentait au vassal (son sujet) les termes de l’alliance. Le suzerain promettait faveur et protection à son vassal en échange de sa contribution. Dans le cas de l’alliance des œuvres, Dieu (le suzerain) promet la vie éternelle et la bénédiction à l’humanité (le vassal étant représenté par Adam en tant que chef du genre humain) en contrepartie de l’obéissance de l’homme aux stipulations de l’alliance (c’est-à-dire ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal). Nous trouvons un arrangement similaire lorsque Dieu donna à Israël l’Ancienne Alliance par l’intermédiaire de Moïse. Israël fit alliance avec Dieu dans le Sinaï. Dieu s’engagea à lui donner la Terre Promise, un ‘Eden’ restauré (« une terre où coulent le lait et le miel »). ainsi que Sa bénédiction et Sa protection contre tous les ennemis ; en contrepartie, Israël devrait obéir à toutes les exigences stipulées par l’alliance. Le châtiment qui découlerait de la violation de l’alliance serait l’expulsion du pays (ce qui en effet arriva lors de la conquête du Royaume du Nord en 722 avant JC et du Royaume du Sud en 586 avant JC).
Quand Adam échoua dans le respect de l’alliance des œuvres, Dieu institua la troisième alliance, l’alliance de grâce. Dans cette alliance, Dieu offre gratuitement aux pécheurs (ceux qui n’ont pas pu demeurer fidèles à l’alliance des œuvres) la vie éternelle et le salut par la foi en Jésus-Christ. Nous voyons le don de l’alliance de grâce immédiatement après la chute, lorsque Dieu prophétise sur « la postérité de la femme » (Genèse 3 : 15). Alors que l’alliance des œuvres est conditionnelle et promet la bénédiction pour l’obéissance et le châtiment pour la désobéissance, l’alliance de grâce est inconditionnelle, elle est donnée gratuitement sur la base de la grâce de Dieu. L’alliance de grâce ressemble fort dans sa forme aux anciens accords fonciers, où le roi faisait cadeau d’une terre à un bénéficiaire sans aucune contrepartie. On peut, certes, estimer que la foi est une condition de l’alliance de grâce. On trouve dans la Bible de nombreuses exhortations qui s’adressent aux bénéficiaires de la grâce inconditionnelle de Dieu et où il leur est demandé de demeurer fidèles jusqu’au bout ; aussi peut-on considérer qu’intrinsèquement la foi fait bien partie de la condition exigée par l’alliance de grâce. Mais la Bible enseigne clairement que même la foi qui sauve est un don gratuit de Dieu (Ephésiens 2 : 8-9).
Nous voyons l’alliance de grâce se manifester dans les différentes alliances inconditionnelles que Dieu a établies avec plusieurs personnages de la Bible. Ainsi, l’alliance faite avec Abraham (à qui Dieu promet d’être son Dieu et que sa descendance sera Son peuple) est une extension de l’alliance de grâce. L’alliance davidique (un descendant de David sera toujours roi) est aussi une extension de cette même alliance de grâce. Enfin, la Nouvelle Alliance est l’expression ultime de l’alliance de grâce : Dieu écrit Sa loi dans nos cœurs et pardonne totalement nos péchés. Une chose devrait nous apparaître comme évidente si nous regardons ces différentes alliances de l’Ancien Testament : toutes trouvent leur accomplissement en Jésus-Christ. La promesse à Abraham de bénir toutes les nations s’est accomplie pleinement en Christ. La promesse d’un roi davidique qui devait régner éternellement sur le peuple de Dieu, s’est aussi concrétisée pleinement en Christ, et la Nouvelle Alliance s’est de toute évidence réalisée en Christ. Même dans l’Ancienne Alliance il y a des allusions à l’alliance de grâce puisque tous les sacrifices de l’Ancien Testament et leurs rites annoncent déjà l’œuvre salvatrice du Christ, notre Grand Prêtre (Hébreux 8-10). C’est pour cette raison que Jésus peut dire dans le Sermon sur la Montagne qu’Il n’est pas venu abolir la Loi, mais l’accomplir (Matthieu 5 : 17).
Nous voyons aussi l’alliance de grâce en action dans l’Ancien Testament quand Dieu épargne Son peuple du jugement mérité pour ses péchés continuels. Bien que les exigences de l’alliance mosaïque (une application de l’alliance de grâce) entraînent le jugement normal de Dieu sur Israël pour toute désobéissance à Ses commandements, Dieu honore patiemment l’alliance qu’il a conclue avec Son peuple. Cela est exprimé le plus souvent par cette phrase « Dieu s’est souvenu de l’alliance traitée avec Abraham » (2 Rois 13 : 23 ; Psaume 105 ; Esaïe29 : 22 ; 41 : 8) ; la promesse de Dieu d’accomplir jusqu’au bout l’alliance de grâce dans laquelle Il s’est engagé (par définition c’est une alliance unilatérale), prévaut en général sur son droit à faire respecter l’alliance des œuvres.
Nous venons de faire une brève description de la Théologie de l’Alliance et comment elle interprète l’Ecriture sous l’angle de l’alliance. Une question qui est souvent posée au sujet de la Théologie de l’Alliance est de savoir si l’alliance de grâce supplante ou prévaut sur l’alliance des œuvres. En d’autres termes, l’alliance des œuvres est-elle devenue caduque puisque l’Ancienne alliance est caduque (Hébreux 8 : 13) ? L’Ancienne alliance mosaïque, bien qu’étant une application de l’alliance des œuvres, n’est pas l’alliance des œuvres elle-même. Rappelons ici que l’alliance des œuvres remonte au temps de l’Eden, lorsque Dieu promit la vie pour l’obéissance et la mort pour la désobéissance. L’alliance des œuvres sera élaborée plus tard dans les Dix Commandements, lorsque Dieu promettra à nouveau la vie et la bénédiction pour l’obéissance et la mort et le châtiment pour la désobéissance. L’Ancienne alliance est bien plus qu’une simple loi morale codifiée dans les Dix Commandements. Elle énonce les règles et les règlements régissant le culte rendu à Dieu. Mais elle énonce aussi la loi civile qui a régi la nation d’Israël pendant toute la durée de la théocratie et de la monarchie. Avec la venue de Jésus-Christ, le Messie promis dans l’Ancien Testament, beaucoup d’aspects de l’Ancienne alliance sont devenus caducs parce que Jésus a accompli les types et les figures de l’Ancienne alliance (se reporter à nouveau à Hébreux 8-10). L’Ancienne alliance représentait « l’esquisse et l’ombre des choses à venir », tandis que Christ en représente « la substance ». Redisons-le, Christ est venu accomplir la loi (Matthieu 5 : 17). Comme le dit Paul : « Peu importe le nombre des promesses faites par Dieu, elles sont « oui » en Christ. Et par Lui l’Amen est prononcé par nous à la gloire de Dieu » (2 Corinthiens 1 : 20).
Mais cela n’abolit pas pour autant ’alliance des œuvres telle qu’elle est stipulée dans la loi morale. Dieu avait demandé la sainteté à son peuple dans l’Ancien Testament (Lévitique 11 : 44) et demande toujours la sainteté dans le Nouveau Testament (1 Pierre 1 : 16). A ce titre, nous sommes toujours obligés de respecter les ordonnances de l’alliance des œuvres. La bonne nouvelle, c’est que Jésus-Christ, le dernier Adam et notre chef d’alliance, a accompli parfaitement les exigences de l’alliance des œuvres et que Sa justice parfaite est la raison pour laquelle Dieu peut déployer l’alliance de grâce en faveur des élus. Romains 5 : 12-21 décrit la situation entre les deux têtes « fédérales » de la race humaine. Adam représentait la race humaine dans l’Eden et a échoué dans le respect de l’alliance des œuvres, se plongeant ainsi lui-même ainsi que sa postérité dans le péché et la mort. Jésus-Christ Lui, est le représentant de l’homme, depuis Sa tentation au désert jusqu’au moment du Calvaire, accomplissant ainsi parfaitement l’alliance des œuvres. C’est pourquoi Paul peut dire : « et comme tous meurent en Adam, de même tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15 : 22).
En conclusion, la Théologie de l’Alliance considère les Ecritures comme la manifestation soit de l’alliance des œuvres soit de l’alliance de grâce. L’histoire de la rédemption entière peut être ainsi perçue comme Dieu déployant l’alliance de grâce dès les premières étapes de la création (Genèse 3 : 15) et jusqu’à son accomplissement en Christ. La Théologie de l’Alliance est donc une façon très christocentrique d’appréhender la Bible parce qu’elle considère l’Ancien Testament comme la promesse de Christ et le Nouveau Testament comme l’accomplissement en Christ. Certains ont accusé la Théologie de l’Alliance d’enseigner ce que l’on appelle « la théologie du remplacement » (c’est-à-dire que l’Eglise remplacerait maintenant Israël). Cela ne peut pas être plus éloigné de la vérité. Contrairement au Dispensationalisme, la Théologie de l’Alliance ne fait pas une distinction radicale entre Israël et l’Eglise. Israël était dans l’Ancien Testament le peuple de Dieu, et l’Eglise (composée de Juifs et de Gentils) est le peuple de Dieu dans le Nouveau Testament ; ensemble (Israël et l’Eglise) ne constituent qu’un seul et même peuple : celui de Dieu (Ephésiens 2 : 11-20). L’Eglise ne remplace pas Israël ; l’Eglise est Israël et Israël est l’Eglise (Galates 6 : 16). Tous ceux qui pratiquent la même foi qu’Abraham font partie du peuple de l’alliance de Dieu (Galates 3 : 25-29).
Beaucoup resterait à dire au sujet de la Théologie de l’Alliance, mais ce qu’il est important de retenir c’est que la Théologie de l’Alliance est une grille d’interprétation permettant de mieux comprendre les Ecritures. Comme nous l’avons vu, ce n’est pas la seule méthode d’interprétation pour une lecture de la Bible. La Théologie de l’Alliance et le Dispensationalisme ont certes beaucoup de différences, et parfois ils peuvent aboutir à des conclusions opposées sur certains points doctrinaux secondaires, mais tous les deux adhèrent aux mêmes fondements de la foi chrétienne : le Salut est acquis seulement par la grâce, uniquement au moyen de la foi en Christ Lui Seul et à Dieu Seul soit toute la gloire !
Qu’est-ce que la théologie de l’Alliance ? Est-elle biblique ?
Qu’est-ce que la divine providence ?
Question : "Qu’est-ce que la divine providence ?"
Réponse : La divine providence est le moyen par lequel et au travers duquel Dieu gouverne toutes choses dans l’univers. La doctrine de la divine providence affirme que Dieu a le plein contrôle sur toutes choses. Cela implique l’univers comme un ensemble (Psaume 103 : 19), le monde physique (Matthieu 5 : 45), les affaires des nations (Psaume 66 : 7), la naissance de tout homme et sa destinée (Galates 1 : 15), les succès et les échecs humains (Luc 1 : 52), et la protection de Son peuple (Psaume 4 : 8). Cette doctrine est en complète contradiction avec l’idée que l’univers est gouverné par la chance ou le destin.
L’objectif ou le but de la divine providence est d’accomplir la volonté de Dieu. Pour s’assurer que ses objectifs sont atteints, Dieu gouverne les affaires des hommes et agit au travers de l’ordre naturel des choses. Les lois de la nature ne sont pas autre chose qu’une image de Dieu à l’œuvre dans l’univers. Les lois de la nature n’ont aucune puissance par elles-mêmes, et elles sont incapables de travailler de façon indépendante. Les lois de la nature sont les règles et les principes que Dieu a mis en place pour maîtriser le fonctionnement de l’univers.
Il en est de même pour les choix humains. Très concretement, nous ne sommes pas libres de choisir ou d’agir indépendamment de la volonté de Dieu. Chaque chose que nous faisons et que nous choisissons est pleinement en accord avec la volonté de Dieu – y compris la décision de pécher (Genèse 50 : 20). En fin de compte, Dieu contrôle tous nos choix et toutes nos actions (Genèse 45 : 5 ; Deutéronome 8 : 18 ; Proverbes 21 : 1), mais Il fait en sorte de ne pas violer notre responsabilité d’acteurs moralement libres, et Il ne nie jamais la réalité de notre choix.
La doctrine de la divine providence peut être succinctement résumée de la manière suivante : « Dieu de toute éternité, sur le conseil de Sa propre volonté, a ordonné tout ce qui allait arriver ; mais en aucun cas Dieu n’est l’auteur du péché ; et la responsabilité humaine n’est nullement abolie non plus ». Les premiers moyens par lesquels Dieu accomplit Sa volonté, c’est par l’intermédiaire d’éléments secondaires (par exemple, les lois de la nature, les choix humains). En d’autres termes, Dieu agit indirectement, par le biais de moyens secondaires, pour accomplir Sa volonté.
Dieu agit parfois aussi directement pour accomplir Sa volonté. Ces actes sont ce que nous appelons les miracles (par exemple, les évènements surnaturels par opposition aux naturels). Un miracle, c’est l’intervention de Dieu, pendant une courte durée, sur l’ordre naturel des choses pour accomplir Sa volonté et Son plan. Deux exemples tirés du livre des Actes permettent d’éclairer comment Dieu agit directement ou indirectement pour réaliser Sa volonté. Dans Actes 9 nous voyons la conversion de Saul de Tarse. Par un flash de lumière aveuglant et par une voix que seul Saul/Paul put entendre, Dieu changea sa vie pour toujours. C’était la volonté de Dieu d’utiliser Paul pour accomplir plus tard Sa volonté, et Dieu utilisa des moyens directs pour convertir Paul. Si vous parlez à des personnes qui se sont converties au christianisme, il est très vraisemblable que vous n’entendrez personne vous raconter une histoire semblable à celle de Paul. La plupart d’entre nous sommes venus à Christ en entendant une prédication ou en lisant un livre ou à la suite du témoignage insistant d’un ami ou d’un membre de notre famille. De plus, il y a habituellement les circonstances de nos vies qui favorisent aussi ce chemin – la perte d’un emploi, la perte d’un membre de la famille, l’échec d’un mariage, ou une addiction chimique. La conversion de Paul fut directe et surnaturelle.
Dans Actes 16 : 6 – 10, nous voyons Dieu accomplir indirectement Sa volonté. L’évènement a lieu pendant le deuxième voyage missionnaire de Paul. Dieu voulait que Paul et ses compagnons aillent à Troas, mais quand Paul quitta Antioche de Pisidie, il voulait se diriger vers l’est, en Asie. La Bible précise que le Saint Esprit les empêcha d’annoncer la Parole en Asie. Alors ils voulurent aller vers l’ouest, en Bithynie, mais l’Esprit de Dieu ne le leur permit pas, aussi finirent-ils par aller à Troas. Ce récit a été écrit rétroactivement, mais à l’époque il existait sûrement des explications rationneles qui pouvaient permettre de comprendre pourquoi ils ne devaient pas se rendre dans ces deux régions. Mais c’est seulement après ces évènements là qu’ils comprirent qu’en fait c’était Dieu qui les avait conduits ainsi, afin de les faire aller là où Lui voulait qu’ils aillent. C’est ce qui s’appelle la providence. Proverbes 16 : 9 exprime cela : « Le cœur de l’homme médite sa voie, mais c’est l’Eternel qui dirige ses pas ».
D’autre part, il faut mentionner aussi ceux qui disent que ce concept d’un Dieu qui orchestre tout détruit toute possibilité pour l’homme d’avoir une libre volonté. Si Dieu contrôle tout, comment pourrions-nous être libres dans la prise de nos décisions ? En d’autres termes, pour que le concept d’une libre volonté puisse prendre tout son sens, il faut qu’immanquablement certaines choses ne soient pas sous le contrôle souverain de Dieu – par exemple les contingences du choix humain. Supposons un instant – pour argumenter – que cela soit juste. Que se passe-t-il alors ? Si Dieu n’est pas en contrôle de toutes les contingences humaines, alors comment pourrait-il garantir notre salut ? Paul dit dans Philippiens 1 : 6 que : « Celui qui a commencé en vous une bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ ». Si Dieu n’est pas en contrôle de toutes choses, alors cette promesse, et toutes les autres promesses bibliques, sont annulées. Nous ne pourrions plus avoir la pleine assurance que la bonne œuvre du salut commencée en nous parviendra jusqu’à son parfait accomplissement.
De plus, si Dieu n’est pas en contrôle de toutes choses, alors Il n’est plus souverain, et s’Il n’est plus souverain, Il n’est plus Dieu. Donc, si nous voulons à tout prix maintenir les contingences humaines hors du contrôle de Dieu, cela a pour conséquence d’obtenir un Dieu qui n’est plus Dieu du tout. Et si notre « libre » volonté peut prévaloir sur la divine providence, alors qui est Dieu finalement ? C’est nous !! Cela, est de toute évidence, inacceptable pour quiconque possède une vision du monde biblique et chrétienne. La providence divine ne détruit pas notre liberté humaine. Au contraire, la providence divine est ce qui nous permet d’utiliser de façon juste et appropriée notre liberté.
Qu’est-ce que la divine providence ?
Qu’est-ce la révélation générale et la révélation spéciale ?
Question : "Qu’est-ce la révélation générale et la révélation spéciale ?"
Réponse : La révélation générale et la révélation spéciale sont les deux chemins que Dieu a choisis pour se révéler Lui-même à l’humanité. La révélation générale concerne les vérités générales sur Dieu qui peuvent être saisies au travers du monde naturel. La révélation spéciale concerne davantage des vérités sur Dieu, plus spécifiques, qui peuvent être appréhendées par le surnaturel.
Concernant la révélation générale, le Psaume 19 : 1-4 déclare : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit pas entendu : leur retentissement parcourt toute la terre, leurs accents vont aux extrémités du monde ». D’après ce passage, l’existence de Dieu et sa puissance peuvent être clairement perçus par la simple observation de l’univers. L’ordre, la complexité, les merveilles de la création parlent de l’existence d’un Créateur puissant et glorieux.
La révélation générale est aussi enseignée dans Romains 1 : 20 : « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables… ». Comme le Psaume 19, Romains 1 : 20 enseigne que la puissance éternelle de Dieu et sa nature divine sont « clairement perçues » et « comprises » d’après ce qui a été fait ; il ne peut donc y avoir aucune excuse pour ceux qui continuent de nier ces faits. Avec ces textes des Ecritures dans l’esprit, on pourrait peut-être définir la révélation générale de la façon suivante : « la révélation de Dieu à tous les hommes, pour tous les temps, et dans tous les lieux prouve que Dieu existe et qu’Il est intelligent, puissant, et transcendant ».
La révélation spéciale nous dit comment Dieu a choisi de se révéler Lui-même par des moyens surnaturels. La révélation spéciale inclut les apparitions physiques de Dieu, les rêves, les visions, la Parole de Dieu écrite, et le plus important bien sûr, Jésus-Christ. La Bible rapporte des apparitions physiques de Dieu à de nombreuses reprises (Genèse 3 : 8, 18 :1 ; Exode 3 : 1-4, 34 : 5-7) ; elle raconte aussi comment Dieu a parlé aux hommes par le moyen des rêves (Genèse 28 : 12, 37 : 5 ; 1 Rois 3 : 5 ; Daniel 2) et des visions ( (Genèse 15 : 1 ; Ezéchiel 8 : 3-4 ; Daniel 7 ; 2 Corinthiens 12 : 1-7).
De toute première importance est d’abord la révélation de Dieu dans Sa Parole, la Bible : elle est aussi une forme spéciale de révélation. Dieu a miraculeusement conduit les auteurs de l’Ecriture à rapporter correctement Son message à l’humanité, tout en leur laissant leurs propres styles et personnalités. La Parole de Dieu est vivante et efficace (Hébreux 4 : 12). La Parole de Dieu est inspirée, utile, et suffisante (2 Timothée 3 : 16-17). Dieu a décidé de faire conserver sous une forme écrite toute la vérité Le concernant, car il était trop conscient des risques d’inexactitude et de manque de fiabilité de la tradition orale. Il a aussi compris que les rêves et les visions de l’homme peuvent être interprétés de façon erronée. Dieu a choisi de révéler dans la Bible tout ce que l’humanité a besoin de savoir à Son sujet, ce qu’Il attend de nous, et ce qu’Il a fait pour nous.
L’ultime forme de révélation spéciale est évidemment la Personne même de Jésus-Christ. Dieu est devenu un être humain (Jean 1 : 1, 14). Hébreux 1 : 1-3 résume cela parfaitement : « Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils…. Le Fils est le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne ». Dieu est devenu un être humain, dans la Personne de Jésus-Christ, pour s’identifier à nous, être un modèle pour nous, nous enseigner, se révéler Lui-même à nous, et le plus important de tout, pourvoir à notre salut en s’humiliant Lui-même par Sa mort sur la croix (Philippiens 2 : 6-8). Jésus-Christ est l’ultime « révélation spéciale » de Dieu.
Qu’est-ce la révélation générale et la révélation spéciale ?
Qu’est-ce que le postmillénarisme ?
Question : "Qu’est-ce que le postmillénarisme ?"
Réponse : Le postmillénarisme est une interprétation du chapitre 20 de l’Apocalypse qui voit la seconde venue du Christ intervenir après le « millénium », âge d’or ou période de prospérité et de domination chrétiennes. Ce terme englobe plusieurs points de vue similaires sur la fin des temps ; il s’oppose essentiellement au prémillénarisme (conception selon laquelle la seconde venue du Christ se produirait avant Son règne de mille ans : au sens littéral d’un règne qui durerait 1000 ans) ; et dans une moindre mesure à l’amillénarisme (millénium, n’étant pas pris au sens littéral).
Le postmillénarisme pense que le Christ revient après une période de temps, mais pas nécessairement 1000 ans au sens littéral du terme. Les partisans de ce point de vue ne font pas une interprétation littérale et primaire de la prophétie inaccomplie. Ils pensent que Apocalypse 20 : 4-6 ne devrait pas être interprété d’une façon littérale. Ils croient que l’expression « 1000 ans » signifie simplement « une longue période de temps ». De plus, le préfixe « post » dans « postmillénarisme » montre que le Christ doit revenir après que les chrétiens (et non le Christ Lui-même) aient établi le Royaume sur cette terre.
Ceux qui défendent le postmillénarisme pensent que le monde va devenir chaque jour meilleur – toute évidence du contraire leur paraissant insoutenable – et qu’éventuellement le monde entier va être « christianisé ». Après cela, Christ va revenir. Cependant, ceci ne reflète pas le monde de la fin des temps que l’Ecriture nous décrit. D’après le livre de l’Apocalypse, il est facile de percevoir que le monde sera un endroit terrible pendant ces temps futurs. Ainsi, dans 2 Timothée 3 : 1-7, Paul décrit les derniers jours comme « des temps terribles ».
Les partisans du postmillénarisme utilisent pour l’interprétation des prophéties inaccomplies une méthode non littérale, attribuant eux-mêmes un sens aux mots. Le problème, c’est que lorsque que quelqu’un commence à attribuer aux mots des sens différents que celui qu’ils ont normalement, alors toute personne peut décider qu’un mot, une expression ou une phrase a le sens qu’il souhaite lui donner. Toute objectivité quant au sens des mots est ainsi perdue. Quand les mots perdent leur sens, la communication est interrompue. Et ce n’est pas ce que Dieu a voulu dans le domaine du langage et de la communication. Dieu communique avec nous par le moyen de Sa parole écrite, avec des mots qui ont un sens objectif permettant de communiquer les idées et les pensées correctement.
Une interprétation normale et littérale de l’Ecriture rejette le postmillénarisme et conduit à une interprétation normale de toute l’Ecriture, y compris des prophéties inaccomplies. Nous avons des centaines d’exemples dans l’Ecriture de prophéties qui se sont accomplies. Prenons, par exemple, les prophéties concernant Christ dans l’Ancien Testament. Toutes ces prophéties se sont accomplies littéralement comme elles avaient été annoncées initialement. Considérons aussi la naissance virginale de Christ (Esaïe 7 : 14, Matthieu 1 : 23). Considérons Sa mort pour nos péchés (Esaïe 53 : 4-9 ; 1 Pierre 2 : 24). Toutes ces prophéties se sont accomplies à la lettre : c’est une raison suffisante pour supposer que Dieu continuera dans les temps futurs à accomplir littéralement Sa Parole. Le postmillénarisme est déficient en ce sens qu’il interprète la prophétie biblique d’une façon totalement subjective et qu’il considère que le règne des mille ans sera établi par l’église, et non par Christ Lui-même.
Qu’est-ce que le postmillénarisme ?
Qu’est-ce que la Théologie réformée ?
Question : "Qu’est-ce que la Théologie réformée ?"
Réponse : Généralement parlant, la Théologie réformée englobe tout système de croyances puisant ses racines dans le mouvement protestant de la Réforme né au 16ème siècle. Bien sûr, les Réformés eux-mêmes ont établi leur doctrine sur la base de l’Ecriture, comme le souligne leur credo : « sola scriptura » ; la Théologie réformée n’est donc pas un « nouveau » système de croyances, elle cherche seulement à continuer la doctrine apostolique.
Dans son ensemble, la Théologie réformée est fondée sur l’autorité de l’Ecriture, la souveraineté de Dieu, le salut par grâce au travers de Jésus-Christ, et la nécessité d’évangéliser. Elle est parfois appelée théologie de l’alliance parce qu’elle met tout particulièrement en avant l’alliance que Dieu a établie avec Adam ainsi que la nouvelle alliance instituée par le Christ (Luc 22 : 20).
Autorité de l’Ecriture. La Théologie réformée affirme que la Bible est la Parole inspirée de Dieu qui fait autorité ; elle est suffisante pour toutes les questions de foi et de pratique.
La souveraineté de Dieu. La Théologie réformée affirme que Dieu gouverne avec un contrôle absolu sur toute la création. Il a préalablement décrété tous les événements et n’est cependant jamais frustré par les circonstances. Cela ne limite en aucun cas la volonté de la créature, pas plus que cela ne fait de Dieu l’auteur du péché.
Le salut par grâce. La Théologie réformée affirme que Dieu, dans Sa grâce et Sa miséricorde infinies, a choisi de Se racheter un peuple, en le délivrant du péché et de la mort. La doctrine réformée du salut est couramment représentée par l’acronyme anglais « TULIP » (connu également comme les cinq points du Calvinisme).
T - Totale dépravation (‘Total depravity’). L’homme est définitivement perdu dans son état de péché, il est sous la colère de Dieu et ne peut en aucun Lui plaire. La dépravation signifie aussi que l’homme sera dans l’incapacité de chercher Dieu spontanément, jusqu’à ce que Dieu l’y incitera gracieusement (Genèse 6 : 5 ; Jérémie 17 : 9 ; Romains 3 : 10-18).
U - Election inconditionnelle (‘Unconditional election’). Dieu, de toute éternité, a choisi de sauver une grande multitude de pécheurs qu’aucun homme ne peut évaluer (Romains 8 : 29-30 ; 9 : 11 ; Ephésiens 1 : 4-6, 11-12).
L - Rachat limité (‘Limited atonement’). Appelé aussi « rédemption particulière ». Christ a pris sur Lui le jugement qui pesait sur les élus à cause du péché et a ainsi payé le prix de leur vie par Sa mort ; en d’autres termes, Il n’a pas seulement rendu « possible » le salut, mais Il l’a vraiment acquis pour ceux qu’Il avait choisis (Matthieu 1 : 21 ; Jean 10 : 11 ; 17 : 9 ; Actes 20 : 28 ; Romains 8 : 32 ; Ephésiens 5 : 25).
I - Grâce irrésistible (‘Irresistible grace’). Dans son état de chute, l’homme résiste à l’amour de Dieu, mais la grâce de Dieu agissant dans le cœur de l’homme lui fait désirer ce contre quoi il a d’abord résisté. Et c’est ainsi que la grâce de Dieu ne manquera pas d’accomplir son œuvre dans le cœur des élus (Jean 6 : 37, 44 ; 10 : 16).
P - Persévérance des saints (‘Perseverance of the saints’). Dieu empêche Ses saints de tomber ; aussi, le salut est-il éternel (Jean 10 : 27-29 ; Romains 8 : 29-30) ; Ephésiens 1 : 3-14).
La nécessité d’évangéliser. La Théologie réformée enseigne que les chrétiens sont dans le monde pour marquer la différence : spirituellement au moyen de l’évangélisation et socialement au moyen d’une vie sainte et humanitaire.
D’autres caractéristiques de la Théologie réformée incluent généralement la pratique de deux sacrements (le baptême et la communion), un point de vue « cessationiste » concernant les dons spirituels (les dons spirituels ont cessé aujourd’hui dans l’église) et une conception non dispensationaliste de l’Ecriture. Sont notamment tenus en haute estime par les églises réformées les écrits de Jean Calvin, John Knox, Ulrich Zwingli, et Martin Luther. La Confession de Westminster incarne la théologie de la tradition réformée. Les églises modernes de la tradition réformée incluent les Presbytériens, les Congrégationalistes, et quelques Baptistes.
Qu’est-ce que la Théologie réformée ?
Qu’est-ce que la théologie du remplacement ?
Question : "Qu’est-ce que la théologie du remplacement ?"
Réponse : La théologie du remplacement enseigne essentiellement que l’Eglise a remplacé Israël dans le plan de Dieu. Les partisans de la théologie du remplacement pensent que les Juifs ne sont plus le peuple élu de Dieu, et que Dieu n’a plus de plans spécifiques d’avenir pour la nation d’Israël. On peut diviser en deux camps les différents points de vue concernant la relation entre Israël et l’Eglise : soit l’Eglise est une continuation d’Israël (théologie du remplacement/théologie de l’alliance), soit l’Eglise est totalement différente et distincte d’Israël (dispensationalisme/premillénarisme ).
La théologie du remplacement enseigne que l’Eglise a remplacé Israël et que les nombreuses promesses faites à Israël dans la Bible se sont aujourd’hui accomplies dans l’Eglise et non dans la nation d’Israël. Ainsi, les prophéties de l’Ecriture qui concernent la bénédiction et la restauration d’Israël sur la Terre Promise sont « spiritualisées » ou « allégorisées » comme étant des promesses de bénédiction de Dieu sur l’Eglise. Ce point de vue soulève cependant un énorme problème par rapport à la persistance de l’existence du peuple juif au travers des siècles et à la renaissance de l’Etat moderne d’Israël. En effet, si Israël a été condamné par Dieu et s’il n’y a plus aucun avenir pour la nation juive, comment peut-on expliquer la survie étonnante et surnaturelle du peuple juif pendant plus de 2000 ans malgré les nombreuses tentatives faites pour le détruire ? Comment pouvons-nous expliquer pourquoi et comment Israël est réapparu en tant que nation au 20ème siècle après avoir disparu pendant 1900 ans ?
L’idée selon laquelle Israël et l’Eglise sont différents est clairement développée dans le Nouveau Testament. Bibliquement parlant, l’Eglise est complètement différente et distincte d’Israël, et les deux ne doivent jamais être confondus ou utilisés de façon interchangeable. Selon l’Ecriture, nous pouvons voir que l’Eglise est une création entièrement nouvelle qui est née le jour de la Pentecôte et qui continuera jusqu’à ce qu’elle soit enlevée au ciel le jour de son enlèvement (Ephésiens 1 : 9-11 ; 1 Thessaloniciens 4 : 13-17). L’Eglise n’a aucun lien avec les bénédictions et les malédictions d’Israël. Les alliances, les promesses, les avertissements sont destinés uniquement à Israël. Israël a été temporairement mis de côté dans le programme de Dieu pendant ces 2000 dernières années de dispersion.
Après l’enlèvement (1Thessaloniciens 4 : 13-18), Israël redeviendra la première priorité du plan de Dieu. Le premier événement de cette période sera la tribulation (Apocalypse, chapitres 6 à 19). Le monde sera jugé pour avoir refusé le Christ, tandis qu’Israël sera préparé au travers des épreuves de la grande tribulation à la deuxième venue du Messie. Alors, quand Christ reviendra sur terre, à la fin de la tribulation, Israël sera prêt à Le recevoir. Le reste d’Israël qui survivra à la tribulation sera sauvé et le Seigneur établira Son royaume sur la cette terre, avec pour capitale Jérusalem. Avec le Christ régnant comme Roi, Israël sera la première nation, et des représentants de toutes les nations viendront à Jérusalem honorer et adorer le Roi : Jésus-Christ. L’Eglise reviendra avec le Christ et règnera avec Lui pendant mille ans - au sens littéral de ce terme - (Apocalypse 20 : 1-5).
Aussi bien l’Ancien que le Nouveau Testament sont favorables à une compréhension prémillénariste /dispensationaliste du plan de Dieu pour Israël. Mais le plus solide soutien en faveur du prémillénarisme se trouve dans Apocalypse 20 : 1-7, où il est dit à six reprises que le règne de Christ durera 1000 ans. Après la tribulation, Christ reviendra et établira son royaume avec la nation d’Israël, le Christ règnera sur toute la terre, et Israël sera le leader de toutes les nations. L’Eglise règnera avec Lui pendant mille ans –au sens littéral. L’Eglise n’a pas remplacé Israël dans le plan de Dieu. Si, dans un premier temps, dans la dispensation de Sa grâce, Dieu a centré Son attention sur l’Eglise, Dieu n’a pas pour autant oublié Israël : un jour, comme Il l’a prévu de toute éternité, Il restaurera Israël dans son rôle de nation choisie de Dieu (Romains 11).
Qu’est-ce que la théologie du remplacement ?
Qu’est-ce que le Trinitarisme ? Est-ce biblique ?
Question : "Qu’est-ce que le Trinitarisme ? Est-ce biblique ?"
Réponse : Le Trinitarisme enseigne que Dieu est trin, qu’Il s’est révélé Lui-même Un en Trois Personnes coexistantes, consubstantielles et coéternelles. Pour une présentation biblique détaillée de la Trinité, reportez-vous à notre précédent article qui traitait de ce que la Bible enseigne sur la Trinité. Le but de ce nouvel article est de montrer l’importance du Trinitarisme par rapport au salut et à la vie chrétienne.
Une question nous est souvent posée : « Dois-je croire à la Trinité pour être sauvé » ? La réponse est oui et non. Est-ce qu’une personne doit comprendre complètement et adhérer à chaque aspect du Trinitarisme pour être sauvé ? Non. Y a-t-il des aspects du Trinitarisme qui ont un rôle capital pour le salut ? Oui. Par exemple, la divinité du Christ est un point fondamental de la doctrine du salut. Si Jésus n’était pas Dieu, Sa mort n’aurait pas pu payer le prix de la peine infinie dû pour le péché. Seul Dieu est infini – Il n’a ni commencement, ni fin. Toutes les autres créatures (y compris les anges) sont limitées ; elles ont toutes été créées jusqu’à un certain point. Seule la mort d’un Etre infini pouvait racheter le péché de l’humanité pour l’éternité. Si Jésus n’était pas Dieu, Il ne pourrait pas être le Sauveur, le Messie, l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jean 1 : 29). Une vision non biblique de la nature divine de Jésus a pour résultat une vision erronée du salut. Chaque culte « chrétien » qui nie la vraie divinité du Christ enseigne que nous devons rajouter nos propres œuvres à la mort du Christ pour être sauvés : or, la vraie et complète divinité du Christ, qui est un aspect fondamental du Trinitarisme, réfute totalement cela.
Par contre, nous reconnaissons qu’il y a d’authentiques croyants en Jésus-Christ qui n’adhèrent pas dans sa totalité au Trinitarisme. S’il est vrai que nous rejetons le modalisme, nous ne nions pas cependant qu’une personne puisse être sauvée même si elle ne croit pas que Dieu est Un en Trois Personnes, mais qu’Il s’est plutôt révélé simplement sous trois modes différents. La Trinité reste un mystère, qu’aucun esprit humain limité ne peut comprendre pleinement et parfaitement. Pour recevoir le salut, Dieu nous demande de reconnaître le Christ, Dieu incarné, comme notre Sauveur. Pour recevoir le salut, Dieu ne réclame pas une pleine adhésion à chaque précepte théologique sérieux de la Bible. Non, une pleine compréhension et adhésion à tous les aspects du Trinitarisme n’est pas indispensable pour le salut.
Nous soutenons fermement que le Trinitarisme est une doctrine entièrement fondée sur le plan biblique. Nous proclamons dogmatiquement que comprendre et croire le Trinitarisme biblique est crucialement important pour comprendre Dieu, le salut, et l’œuvre de Dieu dans la vie des croyants. Mais dans le même temps, il y a de vrais et authentiques croyants en Jésus-Christ, qui ont vécu quelques désagréments avec certains aspects du Trinitarisme. Il est ici important de rappeler que nous ne sommes pas sauvés parce que nous avons une doctrine parfaite. Nous sommes sauvés par le moyen de la foi en Jésus-Christ, notre Sauveur parfait (Jean 3 : 16). Devons-nous croire à certains aspects du Trinitarisme pour être sauvés ? Oui. Devons-nous adhérer complètement à chacun des points du Trinitarisme ? Non.
Qu’est-ce que le Trinitarisme ? Est-ce biblique ?